Notre localisation :


Page précédente

La France :

La Région Île de France :

L'écussson de la Région Île de France :

Le département :

Etampes :

Un peu de précision sur l'Esonne

Superficie

1 804 km2

Point culminant

177 m dans le bois de Verrières

Chef-lieu

Evry. 3 arrondissements. 35 cantons. 196 communes.

Population

1 084 824 hab. (recensement 1990)

Haut de la page

Histoire

Des silex taillés préhistoriques témoignent de l'ancienneté de l'habitat dans la région. A l'époque néolithique, la population avait augmenté et éleva des menhirs, dont beaucoup nous restent, à Milly-la-Forêt, Etampes, Villeneuve-le-Roi, Boussy-Saint-Antoine. La conquête romaine fut marquée par la lutte entre Labienus et Camulogène, le long de la vallée de la Seine. La région fut convertie au christianisme par saint Chéron et saint Yon, qui ont laissé leurs noms à des villages. L'époque mérovingienne fut marquée ici par des luttes entre princes rivaux : en 604, Thierry Il d'Austrasie vainquit Clotaire Il de Neustrie près d'Etampes, ville qui sera détruite en 911 par les Normands de Rollon. A l'époque féodale, la défense du sol entraîna la construction de châteaux forts, qui firent bientôt obstacle à l'établissement du pouvoir des rois. Hugues Capet, qui résidait à Dourdan, Robert le Pieux, qui vivait souvent à Etampes, et leurs successeurs, durent prendre d'assaut ces forteresses, surtout Méréville et Montlhéry. Mais la paix royale ainsi établie fut à nouveau troublée par la Guerre de Cent Ans, qui fit baisser la population de moitié, puis par la lutte contre les Bourguignons, avec la bataille indécise de Montlhéry, enfin par les Guerres de Religion, dont souffrirent Corbeil et Dourdan. Les châteaux servaient aussi de prison et accueillirent, à Etampes, la reine Ingeburge de Danemark, que Philippe Auguste voulait répudier, et à Dourdan, Jeanne de Bourgogne, compromise dans le scandale dont Dumas a tiré "La Tour de Nesles". Aux époques de calme, la construction de belles halles de bois, à Méréville, à Arpajon ou à Milly, témoigne du développement de l'agriculture, prospère sur tout le territoire, et du commerce, favorisé par les nombreuses voies d'eau. Mais la région, aux 17ème et 18ème siècles, fut aussi résidentielle : nombre de châteaux seigneuriaux s'y élevèrent et c'est dans la forêt de Sénart que Louis XV fit connaissance avec Mme de Pompadour, tandis que l'on fabriquait la porcelaine à Mennecy : région où vécurent successivement Guillaume Budé, Boileau, Mme de Sévigné, Charles Perrault, Chamfort. Le 19ème siècle resta agricole, mais vit le fonctionnement, en 1832, du premier bateau à vapeur à Corbeil, patrie de la grande industrie : moulins, papier, imprimerie, matériel Decauville. C'est à Boussy-Saint-Antoine, en 1884, que naquit Dunoyer de Segonzac. Après la dernière guerre un grand centre universitaire scientifique, de portée mondiale, s'installa à Orsay. En 1964 fut créé le nouveau départe-ment, urbanisé dans sa partie nord, agricole dans le sud, et qui reçut pour chef-lieu une ville peu à peu nouvellement construite, Evry.

Haut de la page

Géographie

Géologiquement, l'Essonne est constitué d'une couche de sable, dit "de Fontainebleau", traversé par de nombreuses vallées, entre lesquelles les sables sont recouverts de plateaux calcaires. L'importance et le nombre des rivières est une des caractéristiques du département : traversé par la Seine dans sa partie nord-est, le fleuve reçoit, à droite l'Yerres et surtout, à gauche, toute une série de cours d'eau coulant dans une direction générale sudouest/ nordest. Ce sont, en allant vers l'aval, l'Ecole; l'Essonne, grossie de la Juine, qui reçoit elle-même la Chalouette et l'Esclimont; l'Orge avec ses nombreux affluents : Misère, Renarde, Remarde, Yvette, elle-même renforcée du Rouillon, du Rhodon, de la Mérentaise; enfin la Bièvre qui, paradoxe, ne se jette plus nulle part, mais reste vivante dans le nord du département. On peut distinguer dans l'actuelle circonscription quatre régions naturelles : la Brie, à l'est de la Seine, verdoyante parce que pourvue d'une couche argileuse qui s'oppose à l'infiltration des eaux; le Hurepoix, dans toute la partie centrale, où alternent plateaux, buttes et vallées; le Gâtinais, à l'est de l'Essonne, où les cultures se mêlent aux bois; la Beauce, à l'ouest d'Etampes, avec son limon fertile permettant de riches cultures. C'est un pays encore très agricole, surtout dans le sud. La vigne a disparu, les arbres fruitiers et l'élevage sont en régression, mais on y trouve du blé, de l'orge, du maïs, de la betterave, de la pomme de terre (en diminution), des haricots (célèbre foire à Arpajon), des oléagineux. Le transfert des Halles à Rungis a développé les cultures maraîchères, et l'Essonne a ses spécialités : cresson, fraises, plantes médicinales, roses, graines potagères et florales. Le département possède un certain nombre de forêts, toutes situées sur la frange extérieure : Verrières, Sénart, Dourdan, et les premiers bois du massif de Fontainebleau. Les cours d'eau, enfoncés dans la couche calcaire, ont, en plusieurs points, conservé leur aspect champêtre, malgré les résidences secondaires : les rives de la Chalouette, de l'Essonne, de l'Orge, ont gardé par endroit des aspects verdoyants et solitaires. C'est le défaut de pente de ces rivières qui a engendré des bras multiples, marais et étangs, dont certains ont gardé leur aspect naturel alors que d'autres ont été aménagés pour les loisirs : le plan d'eau de Viry-Châtillon est spectaculaire. Le relief peu accentué, mais varié, du département y ménage aussi des points de vue, en particulier au nord de la vallée de l'Orge et en Gâtinais.

Haut de la page

Arts, activités et économie

C'est un pays d'églises, et même de belles églises, dont certaines remontent en partie à l'époque romane, comme La Ferté-Alais ou Notre-Dame du Fort d'Etampes, curieuse par son appareil fortifié et son portail sculpté. Corbeil, maintenant cathédrale, Palaiseau, Dourdan, Longpont, autrefois siège d'un pèlerinage célèbre, furent commencées au 12ème siècle et continuées à travers les transformations du gothique, lequel s'exprime avec une grandeur exceptionnelle à Saint-Sulpice de Favières, "la plus belle église de village de France". Le 16ème siècle a édifié la curieuse tour penchée de l'église Saint-Martin d'Etampes et commencé l'église de Limours, qui conserve de beaux vitraux de l'époque. Enfin le 17ème siècle a tapissé l'intérieur de l'église de Brunoy d'un ensemble de boiseries qui évoque le célèbre château voisin, malheureusement disparu. Ces églises sont souvent riches en objets d'art populaire, statue de saint Barthélemy à Boutigny et surtout souches de cierges du Val-Saint-Germain. Mais c'est aussi un pays de châteaux, d'abord féodaux, forteresses édifiées pour défendre un pays ou commander une route : la tour de Montlhéry. est la plus connue, mais on rencontre 'également les châteaux forts de Dourdan, Marcoussis, Farcheville, Milly, la tour Guinette à Etampes, les donjons de Puiselet-le-Marais et de Sainte-Geneviève-des-Bois. Certaines fermes ont été également fortifiées au Moyen Age : Villemartin, Saint-Cyr-sous-Dourdan. A ces édifices guerriers succédèrent des demeures plus souriantes, évoluant peu à peu vers un souci de confort, d'élégance, de prestige; toute une série de châteaux fut édifiée au début du 17ème siècle : Bâville, Courances, Chamarande, Belesbat montrent les jeux subtils de l'ardoise, de la pierre et de la brique, tandis que Saint-Jean de Beauregard et Mesnilvoisin habillent d'une pierre plus rude leurs volumes équilibrés. Courson, Athis, le Grand-Saussay adoptent des proportions moins majestueuses, une harmonie plus subtile, et l'époque Louis XVI jette tous ses feux de grâce et de majesté, à la fois, avec le château du Marais. La même époque voyait la transformation des jardins, dont nous avons un exemple célèbre avec les fabriques du parc de Méréville, aujourd'hui transportées à Jeurre. Et l'art moderne n'est pas négligeable en Essonne, qu'il s'exprime par les volumes de l'architecture urbaine à Evry (pyramides d'Andrault et Parat), par la verticale des châteaux d'eau de Mennecy et des Ulis, par le centre aéré de Villelouvette (de Renaudie et Riboulet), par le couvent des Franciscains d'Orsay ou par le décor dont Jean Cocteau pourvut, à Milly, la chapelle Saint-Blaise-des-Simples.


Haut de la page


nous contacter


Retour sommaire | Page d'acceuil | Livre d'or